Abstention, défiance envers les dirigeants politiques, violences physiques et verbales envers les élus, parfois entre eux, extrémisme, etc. Année après année, scrutin après scrutin, les symptômes se multiplient et s’aggravent.
Personne ne s’aventurerait à le nier : notre démocratie est malade.
Afin de saisir ce phénomène dans sa complexité et de le nommer, Delphine Jouenne a inventé le concept de « démostalgie », construit sur le grec demos qui signifie le peuple. Le suffixe « algie », du grec algos, se traduit par douleur ou tristesse en français. Cette tristesse se déclare par divers symptômes tels qu’un sentiment de dépossession, une profonde déception mais également une colère grandissante. Nombre de Français oscillent à présent entre indifférence envers la chose publique et tentation radicale. Comment la démocratie, régime pourtant si prometteur, a-t-elle pu autant nous décevoir ? Loin des discours tranchés qui minent le débat public, cet ouvrage explore les causes profondes et les symptômes plus ou moins visibles de cette pathologie.
Quels en sont les remèdes ? Comment envisager des pistes pour un nouvel élan collectif ?
Convaincue que la démostalgie n’est pas une fatalité mais une épreuve nécessaire de notre maturité démocratique et qu’il est encore temps de déjouer les diagnostics les plus sombres, l’auteurouvre le champ des possibles visant à rétablir la confiance entre nos concitoyens et le politique.
Delphine Jouenne est spécialiste de sémantique, conférencière et auteur de plusieurs ouvrages dont Un Bien Grand Mot publié chaque année depuis quatre ans. Dirigeante d’entreprise, elle a co-fondé le cabinet Enderby en 2008. Engagée dans le débat public, elle écrit régulièrement dans la presse et a créé le média À priori(s).
Elle est aussi élue municipale.